Accueil

"Agir en juif, c'est chaque fois un nouveau départ sur une ancienne route" Abraham Heschel

Beth Hillel Beth Hillel Beth Hillel Beth Hillel

Yom Haatzmaout

C'est une journée nationale en Israël qui marque l'anniversaire de l'Indépendance de l'Etat, proclamée le 5 Iyyar 5708 (1948).

Cette fête a été déclarée fête religieuse par le grand rabbinat d'Israël qui, pour cette occasion, a institué un office du soir et du matin. Cet office est désormais intégré dans de nombreuses éditions de siddourim (livres de prières) tant en Israël qu'en Diaspora. Il comprend le Hallel (Hymne d'action de grâces et de louange à Dieu composé à partir de versets tirés de différents psaumes) et une lecture des Prophètes (Isaïe 10, 32; 11,12) sans les bénédictions d'usage.

Par décret de la Knesset, le Jour de l'Indépendance, s'il tombe un vendredi ou un samedi, est transféré au jeudi précédent pour éviter de désacraliser le Chabbat.

La réaction à l'institutionnalisation de cette fête a été très différente selon les divers courants en Israël, mais le point de vue halakhique faisant autorité pour les prescriptions liturgiques du Jour de l'Indépendance s'exprime dans un responsum de Rabbi Rath, un éminent dirigeant en matière de Halakhah : "Il n'y a pas l'ombre d'un doute que c'est un devoir religieux de célébrer cette journée qui commémore le miracle de notre délivrance et de notre libération (...) Toutes les autorités s'accordent pour considérer que dans le cas d'un miracle qui concerne l'ensemble du peuple juif – et cet évènement peut très certainement être considéré comme un tel miracle – le Hallel  doit être récité entièrement avec sa bénédiction et l'éloge des défunts, l'interdiction du jeûne étant de mise. (...) La personne, pour laquelle l'anniversaire de l'Etat représente une occasion d'allégresse  et de joie authentiques,  non seulement peut mais doit prononcer la bénédiction".

Le jour précédent, (le 4 Iyyar), est célébré en Israël comme un jour du souvenir, Yom ha-Zikkaron, pour évoquer la mémoire des soldats israéliens tombés au front. Les prières de Yizkor, y compris le Kaddich,  sont récitées ce jour-là, et la famille se rend dans les cimetières militaires. A la maison, des bougies du souvenir sont allumées et, dans de nombreuses communautés, on lit également le Psaume 19 "Sur la mort du fils".

 

Monique Ebstein z"l