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"Agir en juif, c'est chaque fois un nouveau départ sur une ancienne route" Abraham Heschel

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Liturgie

Note : cette page reflète les positions historiques de la communauté et ne correspond souvent plus à sa position contemporaine. Elle permet une mise en perspective après plus de 50 années d'affirmation du judaïsme libéral en Belgique.

I.  Principes généraux

Le judaïsme libéral est d’abord entré dans l’histoire en tant que mouvement pour une réforme de la liturgie. Depuis plus de deux siècles, son souci premier est de rendre à la synagogue sa fonction et à la prière sa signification. Il fallait que la synagogue redevienne la maison de la communauté, par la réunion, l’étude et la prière. Il fallait œuvrer pour que le maximum de Juifs retrouvent la synagogue et, par là même, leur maison spirituelle.

Les premiers réformateurs furent guidés par les principes suivants:

·       retrouver la Kavana, c.à.d. la ferveur, l’intuition et la compréhension dans la prière.

·       éviter le Torakh Tsibur, c.à.d. la fatigue de la communauté, voire l’ennui ou la distraction par trop de longueurs.

·       redonner au culte la dimension qu’il avait dans le Temple, celle de la beauté et de la joie: « venez devant Lui avec des accents de joie ».

·       retrouver l’égalité de l’homme et de la femme sur le plan religieux.

·       remettre au centre de la prière l’étude qui lui donne sa vraie signification et son rayonnement.

II Applications

Kavana: L’office peut être de temps en temps interrompu pour une courte explication qui vise à éclairer l’esprit d’un texte.

Notre sidour offre toujours des textes de réflexion sur la prière et sur d’autres thèmes, puisés dans les textes traditionnels et dans la littérature contemporaine.

Torakh Tsibour: les offices sont allégés, les répétitions évitées, certaines lectures supprimées, comme p.e. la fameuse bénédiction « Béni sois-tu Eternel... qui ne m’a pas fait femme » ou le Moussaf qui détaille, avec nostalgie, les sacrifices d’animaux. Toutefois, nous ne touchons pas à la structure essentielle de l’office. Seuls des rajouts, accumulés par les générations, sont remis en question.

Hidour Mitsva: la beauté par le chant, par la musique, notamment la réintroduction de l’orgue ou d’autres instruments. Il n’y a plus de vente aux enchères des mitsvot pour la Tora, la Haftara ou des bénédictions innombrables. Le michebérakh est dit sur demande.

L’égalité: « Parle aux enfants d’Israël... » La loi religieuse concerne les hommes comme les femmes (voir statut de la femme).

Les familles ne sont pas séparées à la synagogue et les femmes participent aussi pleinement que les hommes au service de D.

Rabbi Abraham Dahan