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"Agir en juif, c'est chaque fois un nouveau départ sur une ancienne route" Abraham Heschel

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Dans La Presse

L’Union des Etudiants Juifs de Belgique (UEJB) condamne l’accueil fait par les campus belges à l’Israeli Apartheid Week

March 4, 2016 4

Cette année encore, l’Israeli apartheid week, relayée par le mouvement BDS (Boycott Désinvestissement, Sanctions), le COMAC (jeunes-PTB) et d’autres organismes partenaires, investit malheureusement nos universités. Différents campus accueillent une bonne dizaine d’événements porteurs d’un message radical : inciter les autorités académiques à rompre tout lien avec Israël par le biais du boycott.

Il appartient à chacun d’entre nous de nous mobiliser pour lutter contre le boycott. Le mouvement BDS, à la manœuvre, ne s’intéresse pas à une critique légitime de la politique d’un Etat souverain ; il met en cause son existence même. Pour preuve, l’Israeli Apartheid Week célebre (sic) le « centenaire de l’occupation illégitime de la Palestine par les juifs », 1917 étant la date de la déclaration Balfour affirmant la nécessité de créer un foyer juif en Palestine.

La politique des dirigeants de l’Etat d’Israël, à l’instar de celle de tout Etat, peut être l’objet de critiques, aussi vives soient-elles. Chaque partie en présence doit être prête à faire des concessions et d’abord à dialoguer. Cela étant, le boycott interdit ce dialogue, qui existe paradoxalement dans les universités israéliennes dont il veut nous couper.

Nous ne visons pas à remettre pas en question la probité des promoteurs du boycott envers Israël mais bien à mettre en évidence que leurs actions et que leurs discours fédèrent la haine et libèrent une parole souvent antisémite.

Les membres de ces mouvements boycotteurs ne sont pas a priori suspects d'antisémitisme. Beaucoup peuvent se croire militants sincères d'une cause, sans voir combien le fait de viser sournoisement un seul et unique pays, foyer national du peuple juif, trouve ses racines dans la haine des juifs.

Il est choquant au plus haut point d’observer l’invitation faite, à trois reprises cette année, à Salah Hamouri, un ancien prisonnier palestinien condamné sous la double accusation d'avoir projeté d’assassiner le rabbin Ovadia Yossef, et d’appartenir au Front populaire de libération de la Palestine (le FPLP) - organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne.

Nous ne pouvons pas comprendre, et encore moins admettre, que des universités, démocratiques et libres comme les nôtres, accueillent dans leurs amphithéâtres de tels intervenants qui ne peuvent que propager des propos incitant à la violence.

Nous demandons aux autorités académiques de prendre la mesure des dangers que fait peser l’action de ces mouvements sur la communauté estudiantine et de prendre leurs responsabilités sans plus tarder pour interdire ce type d’actions. De nombreuses universités européennes notamment en Angleterre et en Autriche ne tolèrent d’ailleurs plus l’Israeli Apartheid Week.

Contre le boycott, la haine et le mensonge, c’est la rencontre et le débat que nous devons promouvoir. Pour que triomphe la Paix, qui seule est révolutionnaire.