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"Agir en juif, c'est chaque fois un nouveau départ sur une ancienne route" Abraham Heschel

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Nasso - Anthony Levi

Nasso: porte, du verbe porter, mais aussi compter les enfants d’Israël Moïse doit porter les enfants d’Israël, et les léviim les ustensiles du tabernacle. L’Eternel demande à Moïse de compter les enfants de Guerchom. Il demande également de renvoyer les lépreux. On compte ensuite les enfants de Mérari, les Lévites, les Kéhatites. Dieu dit que le vol, la jalousie, l’infidélité seront sévèrement punis. La paracha définit également le statut du nazir.

Le bien et du mal sont souvent mélangés. Par exemple, Nasso précise qu’il faut séparer les lépreux du reste du peuple. On les exclut alors qu’ils sont malades ! Mais il peut y avoir un problème de contagion. Il faut protéger les autres. La solution est de bien s’occuper de ces lépreux. Les cohanim en sont chargés. Dans le judaïsme, la lèpre symbolise une faute grave: le fait d’avoir dit du mal des autres. C’est l’exemple de Myriam la sœur de Moïse tombée malade à cause des mauvaises paroles prononcées à propos de son frère. Magie ? Non ! la parole de Moïse  lui fait comprendre qu’elle est pardonnée. La parole peut soigner.

Cohen est composé de deux mots: Ken qui veut dire oui, et la lettre Hé qui représente le nom de Dieu. Le Cohen donne une parole qui soigne, qui introduit le nom de Dieu.

Un autre exemple un peu compliqué est l’histoire de « Sota ». Quand un mari est jaloux de sa femme, il doit l’emmener au Cohen, devant tout le monde. Il lui fait boire des « eaux amères », de l’eau avec un peu de poussière des sacrifices. On doit écrire sur un parchemin le nom de Dieu et le dissoudre dans cette eau. On apprend de là qu’on même le droit d’effacer le nom de Dieu pour rétablir la paix dans un couple ! Le grand prêtre annonce que si elle a trompé son mari, elle mourra. Dans le cas contraire, elle aura la chance d’avoir de nombreux enfants.

Le Bien et le Mal: c’est gênant pour la femme si elle n’a rien fait. D’un autre côté, c’est bien sinon le mari risque de toujours rester jaloux, de devenir fou. Avec cette procédure, elle retrouve un mari apaisé. Les paroles ont une grande importance, le bien et le mal sont aussi mélangés.

L’école est un bon exemple. On n’aime pas y aller mais c’est pour notre bien et on le sait. Ce qui nous pose des problèmes nous permet aussi d’avancer. Le Satan, dans notre Tradition n’est pas une force du mal mais simplement un ange, un serviteur de Dieu. Il place devant nous des obstacles. C’est donc grâce à lui qu’on apprend à se débrouiller, à entraîner sa volonté. Dans le "Chéma Israel", on dit: « Tu aimeras l’Eternel ton Dieu, de tout ton cœur".

Le bien et le mal sont mélangés, on ne fait pas semblant qu’il y a seulement du bien en nous. Mais comment comprendre de que signifie « aimer Dieu avec son mauvais penchant » ? En fait, on ne peut pas enfermer le mal dans une boite, il faut l’orienter. Notre agressivité permet aussi de se mettre en colère pour protéger quelqu’un de plus faible.

En conclusion, la Torah donne deux exemples qui parlent de questions difficiles : la médisance, la maladie, la jalousie.

Comme le dit ce personnage célèbre du Talmud: « gam zou létova »: "ceci aussi sera pour le bien". Nous avons un peu la force de changer le mal en bien, si on ne se décourage pas.