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"Agir en juif, c'est chaque fois un nouveau départ sur une ancienne route" Abraham Heschel

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Bamidbar - Félix Charbit

 Bamidbar: Dans le désert ou en français: Les nombres.

L’Eternel demande à Moïse et Aaron de faire le compte de tous les hommes de 20 ans et plus. Pendant 38 versets, le texte nous décrit le nombre des membres de chaque tribu ! Il y a douze tribus, douze chefs et le total de tous les recensés est de 603.550. Les Lévites ne figurent pas dans le calcul car eux s’occuperont du tabernacle, ni les femmes et les enfants. Puis, on parle de la bannière, du chef de chaque tribu et de sa situation par rapport à la tente d’assignation. Dans le Chapitre III on raconte les générations d’Aaron et de Moïse. L’Eternel dit à Moïse que les Levites devront aider Aaron et ses deux fils.

Pour que le temple fonctionne, il faut s’en occuper. Les premiers-nés de chaque famille devaient jouer ce rôle. L’Eternel dit que tous les premiers-nés lui appartiennent. Pour différentes raisons, ce sont les Lévites qui remplaceront les premiers-nés. Il faut compter tous les garçons de la tribu de Lévi âgés d’un mois et plus. Il y en a en tout 22.000. Ainsi que tous les premiers-nés mâles des enfants d’Israël: 22.273 au total. Une compensation symbolique sera donnée aux Lévites en échange. Depuis on appelle le rachat des premiers nés: pidion habèn.

Pourtant une chose est vraiment surprenante. Le peuple est nombreux et vit dans le désert sans y être préparé. Tous doivent trouver leur nourriture. Comment et pourquoi consacrent-ils tant de temps et d’énergie pour construire une tente qui n’a aucune utilité immédiate ?

Ce thème c’est celui de l’unité et du pluralisme dans l’identité juive. La tente d’assignation est plutôt une tente du « rendez-vous », où les gens viennent prier, passer du temps avec les autres. Elle permet l’unité du peuple juif, comme le temple le fera plus tard.

De nos jours, les synagogues sont innombrables et différentes les unes des autres. C’est le pluralisme: il y a plusieurs façon d’être juifs, plusieurs mélodies , mais avec les mêmes paroles. Comme il n’y a qu’un seul Dieu, toutes les synagogues sont unies.

Mais nous sommes tous des êtres humains, descendants d’Adam. Nous sommes les différentes « familles de la terre » comme Dieu dit à Avraham : « par toi seront bénies toutes les familles de la terre ».  

« BarouH ata adonai élohénou méleH haolam » On dit à la fois élohénou, notre Dieu, et meleH haolam, roi du monde: je parle de Dieu. Certains ici voient peut-être Dieu d’une façon différente. En réalité, parmi les Juifs et les non juifs existent différentes vision de Dieu. Chacun a ses extrémistes, ses philosophes, ses amoureux et ses superstitieux. Il faut respecter les chemins de chacun et voir lequel est le meilleur pour soi.

On peut croire en Dieu ou non. Il y a une vérité humaine dans la Torah. Même si le texte n’est pas donné par Dieu, il contient une vérité sacrée. Dans la Amida: Béni sois-tu Eternel notre Dieu et Dieu de nos ancêtres, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob. Pourquoi ces répétitions ?

Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob: comme nos ancêtres, chacun a sa façon de croire en Dieu et d’être un bon être humain et un bon adulte, à moi maintenant de rechercher qui est le Dieu de Chimchon, les valeurs et les fidélités de l’adulte que je vais devenir !